Expo : la Haute Couture de la moto des années 80 – Salon du 2 roues de Lyon 2019

Au coeur des années 60, une moto de route est souvent européenne, rarement japonaise.

Son moteur, en général un bicylindre, développe jusqu’à 45 CH, sa vitesse maxi peut atteindre 160 km/h.

A partir de la fin des sixties, les constructeurs japonais développent de nouvelles motos de route, équipées de multicylindres, atteignant des puissances maxi incroyables pour l'époque :

- CB 750 Honda 1968 : 63 CH

- 900 Z1 Kawasaki 1972 : 82 CH

- 1000 CBX Honda 1977 : 105 CH

- 1000 GS SUZUKI 1979 : 96 CH

La vitesse de pointe de ces gros cubes "nouvelle génération" dépasse largement 200 km/h.

Puis 250 km/h, à la fin des seventies.

Mais les châssis de ces "Superbikes" ne sont pas au niveau de leur motorisation.

Les motos sont lourdes, les parties-cycles, réalisées en tube d’acier de faible qualité, sont encore inspirées des motos anglaises de l’entre-deux guerres : le cadre de la Kawasaki 500 Mach III de 1968 reprend les grandes lignes du châssis de la Norton Manx.

Durant une quinzaine d’années, un marché s’ouvre à de multiples artisans européens qui imaginent des parties-cycles innovantes, destinées à exploiter au mieux les performances des multicylindres japonais.

Certaines de ces machines s’illustrent en compétition, avant d'être commercialisées, dans des versions routières à peine assagies.

A l'époque, il faut d’abord acheter la moto de série complète, prélever bloc-moteur et équipement électrique, pour les installer dans un châssis artisanal, bien souvent plus cher que la moto donneuse elle-même !

Cette "parenthèse enchantée" s'estompe au milieu des années 80, avec l’apparition d’une nouvelle génération de motos de route : Kawasaki GPz900R Ninja, Suzuki 750 GSXR, Honda 750 VFR.

Des machines dotées de cadres plus modernes, en acier de bonne qualité puis en aluminium : des parties-cycles permettant d’exploiter pleinement le potentiel de leur motorisation.

L'exposition "La haute couture de la moto des années 80", présentée au Salon du 2 roues de Lyon 2019, réunit 17 motos, parties-cycles ou châssis nus : des machines d’époque et d’exception, dotées de parties-cycles spéciales, réalisées autour de moteurs de série de motos japonaises des années 70 et des années 80.

Cette collection éphémère comprend :

- Bimota KB1 1980

- Bimota SB2 endurance 1980

- Bimota SB4 1984

- Godier Genoud 1135 R 1984

- Godier Genoud 1980 (Moto Tour 2004)

- Godier Genoud MTR 02 (1984)

- EGLI Turbo MRD -1 (1980)

- Rickman Kawasaki CR (1977)

- Rickman Honda CR (1975)

- Honda Segale 954 endurance (1980)

- Martin 1000 J Cantilever (1984)